Tu n'es plus pour moi que cendres
mais ta voix au loin perce encore
asynchrone car les vagues de temps la bouscule
dans mon esprit
mais ta voix perce encore.
Mais faut-il quelque-chose de grand
d'immensément grand pour
percer cette peur cette rancoeur
- je n'ai plus pour toi des fois que
rage écumante de sueur et cela
gerce mes joues et cela irrite
mes paumes que mes ongles
arrachés raclent en toute furie -
ou faut-il
savoir au plus
tendre
de soi
que tu n'es plus pour moi que cendres
et que ta voix n'est plus pour moi qu'embruns
et que je t'en chérie de plus belle
d'avoir tant
vécu ma vie.
Je me souviens doucement de toi
sans sourire
juste pour te sentir inonder à nouveau mes veines
et cette journée d'un coup s'illumine en moi.