je te vois
30.11.2024
je te vois dans un immeuble au bizarre goût de roche
les bâtiments - les fusions soudaines entre les gens - les rues qui vont partout mais tout tu vas toujours pareil - cette identité impossible entre ce que tu es et ce que tu dis
tout cette litanie s'enroule autour de toi
fait le siège de ton enfance
je te vois c'est pas que t'as tort
- il y a suffisament de gueules qui s'acharnent à dépecer jusqu'à ton odeur et tes mains
suffisament de creu dans la terre pour en garder chacun⋅e un peu en soi -
c'est pas que t'as tort c'est que t'as oublié l'espace et les rayons bruts du soleil
les corps qui s'élancent et le chaos qui murmure en cercle tout autour
les vagues quand ça se mouvoie - tout le temps - et les crash énorme à vitesse géologique
ça fonctionne pareil je te jure
et tu exploses de grande lumière déjà
je te vois j'aimerai tendre le temps qui nous sépare